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"Le fou témoigne de fonctions et de problèmes 
qui témoignent de l'humanisation possible d'un chacun 
- bref, de l'Homme en devenir, quel qu'il soit. 
Ce qui ne justifie pas de lever un monument à son sujet 
là où nous devrions nous poster les jours de travail, plutôt que les jours de fête." 

         François Tosquelles (1977, La Chasse aux mots)
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21 avril 2016

Henri-Laborit, Vienne

Henri-Laborit ne veut pas du groupement hospitalier
La loi santé oblige les centres hospitaliers publics à intégrer un groupement hospitalier de territoire, au 1 er  juillet. Sauf dérogation.

Le centre Henri-Laborit ne « néglige pas les coopérations interétablissement » Mais plutôt que d'intégrer le groupement hospitalier de territoire, il préférerait y être simplement associé.
La position de la direction du centre Henri-Laborit à Poitiers et de l'ensemble de la communauté médicale est claire : ils ne souhaitent pas que leur établissement intègre le futur groupement hospitalier territorial (GHT) Nord Vienne.
Le seul centre hospitalier de la Vienne spécialisé en psychiatrie
 « La loi dit que chaque établissement public de santé, sauf dérogation tenant à sa spécificité dans l'offre de soins territoriale, doit faire partie d'un groupement hospitalier de territoire, cite Christophe Verduzier. Henri-Laborit possède cette spécificité, puisque c'est le seul établissement du département à être spécialisé en psychiatrie et santé mentale. » C'est pourquoi, le directeur du centre hospitalier sollicite une dérogation de l'Agence régionale de santé.
L'objectif d'un groupement hospitalier de territoire est d'intensifier la coopération entre les établissements pour optimiser le parcours de soins du patient. Ce qui ne présente pas grand intérêt pour le centre Henri-Laborit : en tant que seul offreur de soins psychiatriques sur le territoire, il prend en charge ses patients de A à Z.
Plutôt qu'une adhésion au groupement hospitalier de territoire, Henri-Laborit préférerait y être associé pour les parties qui le concernent, comme les urgences, la périnatalité ou les addictions. Sans que cela ne remette en cause sa propre organisation. Car l'adhésion à un GHT suppose un établissement support et un budget unique pour le groupement. Alors que le centre Henri-Laborit tient à garder son autonomie stratégique et budgétaire afin de poursuivre le développement et la diversification des soins qu'il propose.
Cette décision est soutenue par les syndicats (FO et CGT), qui ont adressé un courrier à l'Agence régional de santé, les membres du conseil de surveillance et même l'Union nationale des amis et familles de personnes malades ou handicapées psychiques (lire ci-dessous).
 « Pour l'instant les négociations avec l'Agence régionale de santé (qui aura le dernier mot, NDLR) ne donnent pas grand-chose. Mais si elle ne veut pas entendre nos arguments, nous allons mener des actions plus visibles », promet Sylvie Péron, présidente de la commission médicale de l'établissement.
en chiffres
L'hôpital Henri-Laborit, c'est 1.414 personnels équivalents temps plein, dont 118 médicaux (avec les internes et étudiants) et 1.296 non-médicaux. L'établissement compte 692 lits pour une file active de 19.000 patients dont 2.700 sont hospitalisés. Les autres, soit 80 à 90 % des patients, sont pris en charge en ambulatoire (à domicile).
 
"Ne pas être la variable d'ajustement"
L'Union nationale des amis et familles de personnes malades et/ou handicapées psychiques (Unafam) appuie la décision du centre hospitalier Henri-Laborit. Dans une lettre adressée au directeur général de l'Agence régionale de santé, en décembre, Jean Renaud, délégué régional pour le Poitou-Charentes de l'Unafam, exprime les raisons pour lesquelles l'association est opposée à l'intégration du centre Henri-Laborit au groupement hospitalier de territoire (GHT). « Sans vouloir déprécier la qualité des soins des services psychiatriques au sein des hôpitaux généraux, force est de constater que les hôpitaux spécialisés (c'est le cas du centre Laborit, NDLR) sont souvent force de proposition et d'innovation »,écrit-il. 
Unité de recherche clinique, la constitution d'une fédération des troubles de l'humeur et de la bipolarité, la collaboration accrue avec les acteurs médico-sociaux... Jean Renaud ne manque pas d'exemples. « Tout cela on ne voudrait pas le perdre », souligne le délégué de l'Unafam, qui estime que le centre Henri-Labortit collabore déjà largement avec le CHU, dans les domaines qu'ils ont en commun. « Par exemple, il y a une équipe de psychiatrie auprès des urgences. » 
Le système tel qu'il est satisfait les usagers de l'Unafam, qui considère que la psychiatrie et le centre Henri-Laborit « font bien leur travail avec responsabilité et réactivité. » Si le centre Henri-Laborit intégrait le GHT, l'Unafam craint que la psychiatrie ne devienne le parent pauvre du groupement. Au détriment des patients. « On ne veut pas que la psychiatrie soit une variable d'ajustement », conclut Jean Renaud.
Le courrier de l'Unafam n'est pas resté sans réponse. « Et elle est loin d'être fermée, même plutôt favorable », précise le délégué régional, qui a l'impression d'avoir été entendu.
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