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Psy, soins et accueil, debout !!
Framadate
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Ici on répertorie un maximum d'infos sur ce qu'il se passe autour de la psy, l'avancée de la loi Touraine (loi santé), les GHT, le débat sur les soins et l’accueil, ce qu'il se dit en commission "psy, soins et accueil" à Nuit Debout, les actions en cours...
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"Le fou témoigne de fonctions et de problèmes 
qui témoignent de l'humanisation possible d'un chacun 
- bref, de l'Homme en devenir, quel qu'il soit. 
Ce qui ne justifie pas de lever un monument à son sujet 
là où nous devrions nous poster les jours de travail, plutôt que les jours de fête." 

         François Tosquelles (1977, La Chasse aux mots)
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27 septembre 2016

Compte-rendu de l'AG du 23 septembre 2016

Compte rendu AG du vendredi 23/09/2016

L’AG s’ouvre sur un constat ,les amis, d’un gros problème d’organisation...Certains témoignent que la date et l’heure de la réunion n’étaient pas claires à la compréhension..De fait nous étions peu du «noyau dur» ..Et nous nous sommes trouvés sans banderole, et surtout sans mégaphone..
Avec les moyens de la récup nous avons griffoné une pancarte (merci habitat pour le marqueur..) et avons du nous satisfaire  de nos pauvres voix afin de braver une place de la République ce soir là  particulièrement bruyante et animée ( jeunes gens au ballon, couples dansants et skaters..quelques commissions quand même: éduc pop avec une super sono d’ailleurs).
Bref,on s’est installé et de nouvelles têtes (chouette !!) et des anciennes nous ont rejoins.
 
Tout de suite , un article paru dans le dernier numéro en ligne de science et avenir (tiré d’une étude menée  par M-O Kreps !)et  qui nous a inquiété :(gros titre) "vers une détection de la psychose par une simple prise de sang».
Toujours la question des applications des résultats (certes interessants) dont dispose la recherche ainsi que des intentions de ceux qui la diligentent.
«dépistages précoses» ..donc réponse sanitaire et médicale répondant à une exigence prophylactique dont on imagine déjà les déviances , ( eût égard aux acteurs du soin aux manettes ) et l’Argument... au prise d’avec un ministère suspect que pour le coup nous connaissons bien .

Un retour sur la parole errante demain , sur Michel Firk et le C-S-A («centre social» au sens de ce qu’il signifie chez nos voisins italiens et espagnols,et « auto-géré» ).
Rappel concernant  la participation très active à ce projet de la commission psy soin accueil...
Un petit mot  du local dont nous allons pouvoir avoir l’usage (au premier étage de la librairie de Firk) etc..
Au sein du CSA et avec nos camarades de la parole errante et des ateliers desaxés : l’ouverture d’un espace pédagogique et militant ,( en plus que d’accueil) sur les droits des psychiatrisés et la pertinence que nous avons d’investir là les moyens dont nous disposons pour tenter de créer des réseaux.
- réseaux de lieux et praticiens garants d’une psychiatrie respectueuse (ça va pas être simple et cela n’a jamais été fait clairement)
-réseaux de «personne de confiance», afin de pouvoir intervenir -et au plus près- pour garantir aux personnes hospitalisées (à temps plein ou partiellement.. patients sous contrainte ou pas...), et qui n’en puîent faire usage,  qu’elles soient entendues malgré leur isolement et leur vulnérabilité.

Les notions de l’accueil et du soin reviennent au coeur des discussions.
Dans certains services : la chambre de soins intensifs, est une cellule de contention !

Mais ceci n’est pas intrinsèque à la psychiatrie..S’il est nécessaire pour un personnel parfois agressé (notamment services d’urgence général) ,d’isoler et mettre des contentions afin de se protéger et protéger le patient de lui même..ceci ne peut être qu’un moyen de dernier recours!
Sans apariteur les gens ne peuvent plus travailler normalement, le système de contention devient musclé et l’encadrement réel ne peut se faire.
Il est nécessaire en tout cas que tout acte de soin ait «du sens», nécessité d’analyses institutionnelles et des pratiques aux sein des unités (et c’est si rare ou sinon si pauvre, voire menteur).
Si contention il y a ,que sa durée soit la plus réduite possible ...dans certaines inflations psychotiques il s’agit aussi parfois de contenir mécaniquement le patient et cela peut sous certaines conditions se penser d’un point de vu thérapeutique.(exemple par le passé , d’un homme en crise sévère sous contention 20mn,avec protocole thérapeutique en injectable quelques jours puis per os, rééquilibré en 1 mois).

La généralisation des actes de contrainte (les plus visibles de même que les plus larvés) est un mauvais signe ,et le présage d’une accélération dans le délitement de la clinique.. seule garante de la distance de juger , de  s’adapter à la différence... de soigner en bref.
C’est à nous tous de réagir pour prendre position , garder le cap et mobiliser contre le mortifère de la loi santé qui empire ce qui était déjà condamnable.
 
Quand la psychiatrie «va mal», (mutualisation outrancière des moyens), la contention se porte bien (pour paraphraser un article récent de Libé).

Arrivent de nombreux exemples..
La brutalité absurde et si écoeurement banale dont des patients (des  plus jeunes aux plus agés) pourtant courtois et non-agités sont quotidiennement victimes ,sanglés dans leurs chambres, abandonnés à leurs détresse et à leurs questions laissées sans réponse aucune.
Ce dont nous sommes témoins (nous : visiteurs, patients,soignants, personnels non-soignants etc...) tous les jours dans les services (fermés ou non), la passivité collègue et camarade, la résignation et ce qui est son miroir achevé: l’indifférence...où le pire est toujours certain.
La Charte des droits de l’Homme qui rejoint le souci que nous nous devons d’avoir de chaque patient pris souvent au carrefour d’une psychiatrie correctrice et punitive...muette , sourde et aveuglée, d’un malaise institutionnel global, de querelles liées à la hierachie, à l’abus de petits et grands pouvoirs qui moquent tous les serments et à l’empreinte pléthore et doxique de protocoles illégitimes dont ici nous parlons souvent.

A l’Hopital Charles Foix( psychiatrie de la personne agée); la contention est pensée comme un soin.
Et cela  n’est pas exception.
 Hors même des moments d’agitation qui peuvent advenir avec les pathologies du grand-âge ,des patients sont ainsi isolés et attachés à convenance...et la détresse  et les conséquences sont évidentes.. des hommes et des femmes oubliés à mesure (ou menacés de l’être),et comme leurs mémoires qui se délitent pour certains , condamnés à l’amnésie d’un monde autour qui a jeté la clé.
La souffrance des corps confondue avec la souffrance à être..confondues et ne singularisant rien de la personne, sinon que des comportements caricaturant la relation-comme-pratique à l’échange de mots qui ne s’adressent plus à l’Autre ,  à des gestes phobiques de soignants  qui contournent et ne rejoignent jamais.
Tout est à repenser concernant la formation de la plupart des stagiaires dont les réactions ne s’émeuvent plus souvent du plus strict intolérable.
Que des étudiants tout neufs ou le plus chevronné soignant à l’abri de son service millénaire ne soient pas en mesure de penser ni pouvoir critiquer ( au sens noble du terme ) des pratiques qui pèsent si intensement et avec radicalité sur l’espoir et le lien à la vie d’autres êtres Humains, nous consterne et nous interroge.

L’exercice de décryptage et d’information.. remettre du débat et du politique dans toute cette mer de boue encombrée d’une HAS peu engageante ,va être ardu.

Aujourd’hui, le patient en psychiatrie..le bon patient, doit être un patient silencieux , dépendant voire soumis.
Que dire du «bon soignant» pour  notre ARS et la HAS..
Les traumatismes iatrogènes des «malades» rejoignent parfois la souffrance d’ équipes retorses et éreintées de ne pouvoir accomplir leur métier,alors que pour la plupart  -atomisées et sans cohésion ni valeurs communes à defendre-  elles ne peuvent soutenir bien longtemps les pressions ministérielles et le  prêt-à-penser actuel.

Des craintes relatives à la psychiatrisation précoce et longue chez des enfants et des adolescents parfois égarés dans des services foncièrement maltraitants, avec des traitements allopathiques lourds et souvent discutables (et plus que..) médicalement et éthiquement.

On en a tous les jours la confirmation: des CMP ferment, des hôpitaux, des services entiers..Une partie du travail est parti dans  le milieu associatif.
 
S’organiser...militer, informer et unifier...personne ne peut lutter seul.
On l’a dit, des gens sont brimés et enfermés ou laissés sans soins dans la solitude
de leurs résidences ou de la rue , des emplois sont menacés , des établissements psy à la gestion saine et équilibrée sont pourtant réduits dans le cadre rémunérateur des GHT.
Des consultations de psychologues à l’hp dont il est un fait qu’elles deviennent payantes et non-remboursées par les caisses d’assurances maladies ; des psychomotriciens,des kinés qui voient drastiquement diminuer leurs nombres en intra..
Une médecine et une psychiatrie qui se mettent tranquillement en place derrière l’enfumages des politiciens et des médias à la botte, de l’aveuglement d’une population (malgré sa compléxité) majoritaire au déni .
Continuer la mobilisation contre les GHT : c’est une évidence alors qu’elle semble retomber.
Le spectre des élections de 2017 nous rends (immensement) pessimistes quant à l’avenir du système de santé en France.

Exemple grec.
Rappel: les 10/11/12 novembre, le congrés à Athènes (reseau européen pour une santé démocratique). Nous sommes quelques uns à y aller.
Plus proche de nous le 29 septembre à Paris au MALTAIS ROUGE, réflexion sur les centres auto-gérés en Grèce.
Il faudra se partager ce soir là avec l’AG inter pro, inter-luttes à la bourse du travail ( 18h30).

Des liens se tissent entre des militants grecs et notamment Ville-Evrard, une pharmacie solidaire reposant sur un stock de médicaments ,précieux et en raréfaction .
Appel à la solidarité.

La mobilisation doit être européenne et ne pas relever de la charité.
C’est une exigence politique et non utopique.

Sébastien nous parle de sa condition de sans-logis.
Le besoin de parler qui se mute parfois en «parlé tout seul».
Il nous parle à nous de «l’indifférence», propose que l’on aille à la «rencontre» de ceux de la rue.
Sebastien nous parle aussi de  «la journée mondiale du refus de la misère» le 17 octobre..
Que «aller parler aux psy ça ne sert à rien(...) des vendeurs de sommeil»
Qu’en  «alcoologie, l’accueil n’existe pas(...) il faudrait des bénévoles, les consults ça coûte cher(...) ceux qui ne veulent plus y aller, c’est qu’ils ont vu des chose.»

Nous on t’a entendu Sébastien..on relaye tout ça ...
Street Médic avait sollicité il y a un moment la commission pour faire des «interventions»  psy sur la place ... Nous tous, les camarades, n’étions pas trop pour.
Décision clairement militante ,puisque la raison de notre présence à République était ,et cela s’est tricotté ainsi avec la fréquentation de nos différences, de pouvoir rencontrer une nouvelle et diligente forme de lutte en psychiatrie ..la création de réseaux nous en causions plus haut, afin de réussir à préserver des droits acquis, conquérir des droits-à-naître , nous engager en cherchant aussi le nombre ,et affirmer une psychiatrie respectueuse de principes universaux pourtant ,et qui font aujourd’hui magistralement défaut.

Prochaine AG vendredi prochain le 30 septembre ?

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